Les transformations ont un but particulier : la recherche d'un « son », certes, mais surtout une musicalité propre et instinctive qui guide chacun dans la forêt des possibilités de transformation des sons.
Pour cela, il s'agit de rester dans la pureté de l'exercice : la musicalité venant du principe et non de la pluralité. Souvent, il vaut mieux explorer à fond un outil de traitement, dans l'esprit d'une séquence-jeu dont on retiendra ensuite les meilleures versions.
Là encore, comme en mixage, nous insistons sur l'importance du geste pour le compositeur en studio, donc des accès autres que la « souris » : tablette graphique ou tactile, surface de contrôle, clavier, joystick, capteur de gestes ou tout autre instrument.
Deux attitudes sont possibles en studio : cacher le mode opératoire ou le montrer. L'attitude d'un compositeur, ou celle d'un virtuose...
Afin d'y voir plus clair, nous avons divisé le champ des transformations, sachant qu'un même outil peut basculer ou combiner l'un avec l'autre.
-5 domaines :
-4 modes opératoires :
Fixe (crible*) : seuls les sons à transformer changent, et non pas le « transformateur » lui-même.
*(Comparons avec les pommes de terre qui, quelle que soit leur forme, génèrent les mêmes frites une fois passées par un appareil de crible.)
Mobile : j'agis de manière manuelle ou automatique sur le transformateur.
Par commande : un facteur extrinsèque au son, un LFO[*] par exemple, contrôle le module de transformation.
Par synthèse croisée : un paramètre d'un son commande la transformation d'un paramètre semblable ou différent d'un autre son, ou de lui-même.