Il s'agit ici de remplacer une attaque par une autre.
Les sons gardent leur profil de masse, la perception de la matière prime.
La surprise créée par la substitution d'attaque est un élément décisif.
- Pas d'autre élément, pas de son à l'envers, ce qui reviendrait à construire un delta
- Trouver des rapports entre l'attaque et sa nouvelle résonance : rapports énergétiques, de fréquences (quoiqu'un contraste de ce type participe à l'effet de surprise), de matières, ou de plans spatiaux
- Préférer des attaques brèves
Méthode : Méthode de travail
1. Exemples seuls :
Copier le son d'origine à plusieurs niveaux différents et essayer l'attaque sur ces différents poids.
2. Dans une séquence-jeu de percussion-résonance :
Choisir d'autres attaques
Trouver une logique de la substitution, pas n'importe quoi
La question des relations entre attaques et résonance est sensible :
1. à la logique d'un jeu réussi selon l'idée musicale mise en œuvre
2. au souci du détail
La séquence s'anime alors de points plus ou moins accentués en relation avec son niveau moyen.
A. Souvent conserver les attaques originales comme timbre et les faire suivre de résonances différentes.
B. Couper complètement les attaques et les remplacer par d'autres en gardant telles quelles les résonances.
Conseil : Commentaires
Évidence de rapport entre les masses, les matières.
Pas de nouvelles attaques trop fortes.
Tenir compte de la logique au point de vue durée ou la détruire complètement, mais cela doit dégager une nouvelle évidence,
Imaginer le même geste d'attaque sur des matières différentes ou remplacer les attaques.
Il vaut mieux travailler sur des sons individuels, personnels, mythologiquement différents.
(C'est là une des différences entre sons électroacoustiques et sons instrumentaux qui, eux, restent de même calibre de facture, « lissés » par une longue évolution historique et un répertoire abondant si l'on excepte les quelques essais d'en sortir par l'avant-garde musicale des années 50-60).
Le seuil de perception de l'attaque est 1/20 de seconde (ce qui correspond à 1,5 cm de bande à 38cm/s en studio analogique).
Plusieurs micro-attaques successives créent une sorte de « panique de l'oreille ».
Le parti d'utiliser des sons courts même en tant que résonances donne l'impression de sons successifs mais attention aux intensités, dans les passages courts, il faut souvent ajouter 10 dB sinon il en résulte un creux : doser les niveaux réciproques.
Hypothèse : Fonctions musicales
1. Ces substitutions d'attaque, par leur caractère non naturel, surprenant, relancent l'écoute (parfois à l'insu de l'auditeur, lorsqu'elles sont subliminales) et peuvent donner une autre direction à l'œuvre, à l'organisation de l'œuvre. Donc, fonction de perturbation ou de dérivation de l'écoute comme du dis-cours musical.
2. L'association superposée de plusieurs attaques, recréent un nouveau timbre global avec la résonance