Matières induites
Le propos ici était de jouer des enchaînements de matières par analogie de forme. Je voulais passer du verre au bois, du verre au liquide ...
Tous les sons utilisés dans ce mouvement sont de forme accumulative. C'est ce qui rend facile la métamorphose : une forme accumulative en appelle une autre.
On peut même, à la limite, prendre un son accumulatif et le mélanger progressivement à n'importe qui (pluie, applaudissement, etc. ).
En conservant toujours la même forme, qui disparaît de l'attention, j'ai donc simplifié le problème. Ce n'est plus qu'un travail sur l'induction des matières : une matière en appelle une autre.
On est donc en plein dans le thème de la “métamorphose”. C'est une très vieille idée chez moi que de passer dans un système continu ( c'est surtout ça l'important) d'une matière à une autre. C'est un processus par fondu-enchaîné, avec un travail un peu analogue au niveau des manipulations ( importance du mixage).
Dans un cas on enchaîne des matières accumulatives, dans l'autre des trames continues. Je voulais parcourir les différentes matières élémentaires : le bois, le fer, le verre etc...
Ici tout est microscopique, il n'y a pour ainsi dire pas de montage; et on a tout d'un coup une sorte de libération de la matière, qui se répand, qui se formule presque à l'état brut, n'étant plus retenue ni par le ciseau ni par aucune manipulation ! ( à l'exception du filtrage ).