Ondes croisées
Les ondes croisées sont ici les vibrations audibles de pizz qui interfèrent avec les ondes que l'on devine visibles de gouttes d'eau sur une surface de même matière.
Le tout premier choix a été celui des élastiques. Je les utilise très peu finalement. La goutte d'eau n'est entrée dans la danse qu'à partir du moment où j'ai trouvé l'idée du rapprochement visuel-sonore.
Il y a une trame à la fin, une matière accumulative, un enregistrement de feu. Elle me semblait assez parente, dans sa couleur, sa constitution, des matières élastiques et des matières aquatiques.
Pour la cohérence du propos, il vaudrait mieux trouver un développement à l'idée amorcée, aller jusqu'au bout. Mais quelquefois ça marche, d'autre fois, non !
Dans ces cas-là, je m'en sors par l'intrusion d'élément nouveaux, qui font gagner du temps, même s'ils n'enrichissent pas le propos ! On ne peut pas toujours, dans une œuvre, culminer ! De temps en il faut bien prendre du repos, tant pis ...
D'ailleurs ce qui est toujours en tension m'ennuie. J'aime l'alternance tension-détente dans une œuvre. Je n'ai donc pas fait l'effort de développer ce mouvement dans le sens où je l'avais commencé. J'ai trouvé une “porte de sortie” avec cet élément qui me mène dans une autre direction.
J'ai d'ailleurs un tableau où sont classés tous mes sons. Certains, que je ne sais pas trop comment classer de façon précise, sont fichés “qualitativement”, de façon minimale. Il y a comme cela des sons S.G.I. ( sans grand intérêt), mais surtout des sons I ( intéressants) et des sons T.I. ( très intéressants ) ! C'est un potentiel, une réserve que je me donne, et qui peut, à l'occasion, me servir de porte de sortie...