Jouer avec les matières et les formes
Après avoir expérimenté les premières transformations par l'utilisation de plusieurs lecteurs et la définition de boucles nous allons porter notre attention sur la modification de la matière et de la forme de nos sons.
Exemple :
En réutilisant les réglages du projet R6, nous allons maintenant travailler sur un deuxième son plus complexe qui présente d'autres caractéristiques morphologiques[1].
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Nous allons nous éloigner du processus de répétition pour nous concentrer sur la création de nouvelles matières et formes.
Exemple : Des fenêtres mobiles sur le son
Nous allons mettre en mouvement les boucles pour explorer à des vitesses différentes le son du fichier original.
Ces déplacements feront apparaître des modifications de matières, de timbres selon l'endroit qu'ils parcourent dans le fichier et génèreront de nouveaux matériaux.
Notez la perception d'une répétition produite par la boucle fixe et les évolutions, transformations apportées par le déplacement des boucles de durées variables à des vitesses différentes.
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Fondamental :
Cette possibilité de modifier radicalement la forme et la matière sonore par la lecture simultanée de grains de sons regroupés dans des zones de lecture mobiles est la source de nombreuses transformations audionumériques.
Exemple : Reprendre en main l'exploration
Dans l'exemple ci-dessous, nous avons automatisé le déplacement de la micro-boucle marron et nous modifions manuellement en temps réel la position et la durée de la boucle verte pour explorer certaines parties du fichier.
En combinant une automatisation et notre geste manuel, on peut dialoguer, improviser avec la machine pour faire émerger de nouvelles interactions, entre jeu et programmation.
La main nous permet d'explorer certaines parties du fichier contenues sous la boucle et de développer un jeu autour d'accélération ou décélération (en modifiant la vitesse de lecture du curseur).
Ce geste musical nous permet de sculpter de nouvelles formes, de moduler la matière sonore, de modifier à volonté le timbre[2].
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Projet GRM Studio à télécharger
Exemple : Improvisation sur la forme d'onde
Un deuxième exemple de jeu de déplacement manuel de deux micro-boucles pour aller plus loin dans la transformation du son d'origine.
Les deux couches sonores sont superposées de manière à créer de toute pièce une nouvelle forme, un nouveau timbre à partir des fragments sonores parcourus.
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Fondamental :
En zoomant sur la forme d'onde et en changeant simplement d'échelle temporelle GRM Studio nous permet d'explorer les plus petits fragments d'un échantillon sonore. Vous pourrez ainsi créer des micro-boucles de quelques millisecondes et recomposer le son de manière infinie !
Complément : Contexte
Cette approche s'inspire d'une des premières expérimentations ayant eu lieu au GRM en 1958. Il s'agit d'un travail de micro-montage à partir d'une bande sonore que le compositeur Iannis Xenakis a réalisé sous le nom de Concret PH.
Le matière sonore principale provient d'un enregistrement de feu de bois.
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À l'ère du numérique, la micro boucle sonore se révèle encore plus puissante !
Le compositeur Curtis Roads va développer cette technique de traitement sous l'appellation de synthèse granulaire. Il utilise un échantillon sonore scindé en plusieurs points de lectures et règle l'équilibre dynamique des paramètres, les modulations de sens et de vitesses de lectures. Roads produit ainsi des échantillons découpés et recomposés en plusieurs particules, formant des grains de sons inédits qu'il assemble, monte et mixe :
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