Du spectacle vivant à la création enfantine

Introduction de la table-ronde 

Depuis plusieurs années, on a vu se dessiner une nette tendance à inclure des éléments audiovisuels dans le spectacle vivant, et plus particulièrement, récemment, à réinvestir dans le spectacle les technologies liées à la captation du mouvement. Ceci dans tous les domaines, que ce soit la danse, le théâtre, la musique, ou les arts plastiques sous leurs formes performatives.

Il est intéressant d'évoquer l'impact des technologies dites « nouvelles » sur les productions artistiques qui s'en emparent, et souvent dans le même mouvement, les questionnent.

Comment des notions telles que le corps comme véhicule d'une émotion, le geste musical et instrumental, le corps allié ou esclave des nouvelles technologies, le réel et le virtuel, sont-elles réinvesties, bousculées, et productrices ou non d'un fait artistique ?

Il s'agit également d'essayer de dégager quels pourraient être les enjeux – et les pièges éventuels – de ces nouvelles pratiques dans le cadre de la création enfantine. C'est à dire de travailler avec des enfants « artistes » et « créateurs », pour lesquels la maîtrise et la conscience du corps et du mouvement sont encore en devenir, tant d'un point de vue physiologique qu'identitaire, psychosocial ou temporel.

Les intervenants de la table-ronde

Mireille Poulet-Mathis, directrice de la Cité des arts de Chambéry (CRR de Chambéry-Pays de Savoie, École municipale d'art, APEJS), structure qui porte le festival de créations musicales numériques enfantines Oreilles en Boucles.

Maflohé Passedouet artiste comédienne et plasticienne, fondatrice de la Cie Mobilis Immobilis, une compagnie pluridisciplinaire dédiée à la création contemporaine à la croisée des arts numériques, du spectacle vivant, des arts plastiques et de l'audiovisuel. Sa recherche chorégraphique s'articule autour du questionnement sur les interfaces entre le corps et les plus récentes technologies numériques.

David Guerra est musicien et compositeur de musique électronique. En 2016, il crée la performance audio-vidéo pour corps et geste instrumental « Dématérialisé » avec Pierre Amoudruz.

Pierre Amoudruz, vidéaste, scénographe et touche-à-tout numérique, il s'approprie les médiums du son et de l'image au fil de ses recherches artistiques, qu'il préfère collaboratives ou participatives. Directeur Artistique d'AADN, un Tiers-Lieu lyonnais dédié aux Arts et Cultures Numériques.

Martin Bouveresse musicien intervenant à l'école menant notamment un projet artistique musique/chimie utilisant des outils numériques avec le quartet La Table de Mendeleïev.

Modération : Stéphane Fransioli, responsable de formation au CFMI de l'Université Lyon 2.