Light Wall System, un outil conçu pour prolonger la démarche créatrice de la musique de gestes.

Le GRAME - Centre National de Création Musicale met en place des outils qui utilisent une intelligence des sens et une intelligence gestuelle. Comme avec Light Wall System qui est un hybride entre l'instrument et la création artistique, parce que le dispositif a été créé et a évolué en parallèle de la pièce. Aujourd'hui, c'est une plateforme qui pourrait être utilisée par des artistes de différentes disciplines et de différentes esthétiques. C'est aussi un outil pédagogique mis à disposition des artistes intervenants et des enseignants depuis 2016.

Ainsi, un enfant peut devenir l'interprète et le créateur de sa propre pièce, en dépassant le premier obstacle de l'apprentissage d'une technique de l'informatique musicale. Cela permet également d'aborder la création du son sans contact tactile avec l'instrument, de façon plus intuitive. L'apprentissage de l'écoute et de la création sont étroitement liés à l'expérimentation par le corps.

Light wall system

En février 2017, un stage avec des musiciens et des danseurs intervenants a été organisé par le CFMI – Université Lyon 2, en partenariat avec GRAME - Centre National de Création Musicale.

Présentation du stage de formation professionnelle continue Light Wall System : le corps instrument... qui s'est tenu en février 2017

Les aspects pédagogiques ont été le cœur des problématiques et questions évoquées :

  • Le trio classique pour une création, compositeur/interprète/luthier, connaissant un renouvellement du fait que l'instrument et l'interface peuvent être modifiés en temps réel, le compositeur et l’interprète se trouvent confrontés à une infinité de choix qui peut être déroutante. La présence du technicien en informatique musicale est-elle nécessaire pour mettre en œuvre ce dispositif ? Le musicien doit-il se mettre dans la position du luthier ou lui demander d'adapter l'instrument « sur-mesure » ?

  • Pour résoudre le problème de l'infinité du choix des sons, l'artiste intervenant peut proposer aux élèves un cadre : une famille de sons, de timbres, de caractères... avant de les laisser improviser. L'artiste intervenant peut aussi imposer à l’élève de ne sculpter d'abord qu'un seul son et seulement après la phase de familiarisation, en ajouter un deuxième.

  • Une préparation longue est nécessaire : pré-enregistrer les sons, déterminer un discours/une idée, faire des essais, penser au vocabulaire qui sera utilisé dans le jeu, se questionner sur la meilleure manière de guider leur création tout en les laissant autonome... C'est un problème pour les musiciens intervenants qui viennent une heure par semaine dans une classe. Une solution serait d'envisager une collaboration avec un technicien et une salle de diffusion pour bénéficier d'un studio déjà équipé et proposer une restitution collective du travail avec les enfants et de l'artiste associé.

  • Faut-il avoir recours à une notation ? Laquelle utiliser ?

  • Comment mobiliser ceux qui ne sont pas dans l'action ? Création de duos, de trios ? Un espace du soliste plus un dispositif orchestral qui l'accompagne ? Ou bien donner un son à chacun accorder un temps d'intervention dans le dialogue musical.

Christophe Lebreton prépare une version encore plus allégée du dispositif pour 2018 pour que les artistes pédagogues intéressés puissent mettre en application Light Wall System dans leur exercice professionnel de manière autonome.