La création contemporaine

Noisy Skeleton

Avec Noisy Skeleton (squelette sonore), les Lyonnais David-Alexandre Chanel et Jonathan Richer du studio Théoriz, associés pour l'occasion au musicien et compositeur David Guerra, proposent un dispositif permettant de jouer avec l'environnement visuel et sonore d'une œuvre projetée à 360° à l'aide de capteur corporels (HTC ou Myo) et de tracker (capteurs de mouvements).

Tactim

L'installation chorégraphique interactive Tactim de la chorégraphe Gwendaline Bachini représente l'image grandeur nature d'une danseuse que le visiteur anime en effleurant l'écran tactile. Convié à prendre la place du chorégraphe – démiurge ou pygmalion – le visiteur peut orienter les mouvements de la danseuse et instaurer un dialogue intime avec l'image de ce corps qui ne prend vie que par lui.

Dématérialisé

Dématérialisé est une performance audiovisuelle où deux interprètes, un musicien et un vidéaste, mettent en scène leurs corps dans l'exploration d'un monde virtuel, celui « de l'autre côté de l'écran ».

Pierre Amoudruz et David Guerra nous proposent un voyage en présence, en son et en image, entre abstraction et figuration, une évocation sensible et poétique de nos relations à travers et dans cet univers.

Dans leur performance se lit une histoire : celle d'une génération en transit, qui cherche le sens et perd le fil dans son accès instantané au tout immatériel, alors qu'elle est née dans le culte de l'objet. Issus de ce passé désuet et baignés dans l'omniprésence technologique quotidienne, ils anticipent un déversement massif du cyber-espace dans le "réel". Ils questionnent l'obsolescence de l'Homme social face à ce qui serait alors une généralisation des communications décorporées, et l'aliénation du corps et du geste dans un quotidien ainsi augmenté.

GøL4M (Golem)

GøL4M est une pièce de la compagnie caennaise LeClairObscur (dir. Artistique Frédéric DESLIAS) au croisement de la danse, de la performance et des arts numériques : un dérivé des mouvements MAKERS, une forme de bio-hacking. Le performer est équipé d'une série de capteurs, d'un stéthoscope modifié permettant de capter les battements du cœur. Tous ces outils enregistrent les données physiologiques de l'artiste qui sont transmises par siphon dans l'ordinateur du collaborateur/artiste en charge de la gestion informatique et du programme permettant l'interaction entre les images, le son et le corps du body artiste.

GOL4M

STiMULiNE

STiMULiNE est un dispositif audio-tactile créé par Lynn Pook et Julien Clauss permettant d'expérimenter « le voyage du son au cœur de notre corps », puisque cette installation se propose de nous faire « ressentir » la musique, plutôt que de l'écouter.

Les acteurs/spectateurs, sanglés des pieds à la tête dans des combinaisons bardées d'une quinzaine de haut-parleurs miniatures positionnés sur tout le corps (un pour chaque articulation, quatre pour le thorax et un sous la nuque), s'allongent alors sur un tapis de mousse et se préparent à ce voyage extraordinaire du son dans notre corps.

Doki Doki (Le battement du cœur d'un enfant in vivo)

Performance d'XLR Project (Nicolas Ticot et Yokô Higashi), Doki Doki est une chorégraphie interactive pour corps connecté (connexions filaires). La danseuse japonaise interprète un Bûto et transforme les images qui apparaissent sur scène derrière elle en temps réel.

Bionic Orchestra 2.0

Le B-Glove, gant tactile connecté à un environnement technologique, est né de la réflexion d'Ezra, directeur artistique de la Cie Organic Orchestra, pour le spectacle Bionic Orchestra 2.0 en partenariat avec l'Atelier Arts Sciences.

Imaginé comme un instrument de musique, «télécommande» d'effets (son, lumière, vidéo) , cette innovation a été le vecteur des expérimentations d'interactions technologiques durant le processus de création artistique.

Plusieurs partenariats Grenoblois (Hexagone, CEA, LETI, ENSCI, Minatec – Ideas Laboratory...) ont été nécessaires à sa réalisation.

Ezra avec le B-Glove

Diffusions intradermiques et enregistrements en cavités corporelles

La particularité de ce travail de captation réalisé par Ogrob (Sébastien Borgo, L'Autopsie) c'est l'utilisation quasi totale du corps dans le processus. Des sons, des bruits, fournis par Vomir (Romain Perrot) sont diffusés avec des haut-parleurs fixés sur la cage thoracique de quatre femmes. Le son les traverse, amplifié et transformé par les corps, leurs mouvements internes et leurs humeurs secrètes.

Processing uniquement corporel, cette modification est récupérée par des hydrophones placés dans le vagin des quatre femmes. Machine à transformer par excellence, le corps digère ici le bruit, filtre la matière sonore et la fait sienne au terme de formules complexes.